5 000 sondes déployées pour écouter, détecter, réparer les fuites et générer une économie de 20 millions de m3

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Eau et assainissement
Le 20/03/2024

5 000 sondes déployées pour écouter, détecter, réparer les fuites et générer une économie de 20 millions de m3

À quelques jours de la Journée mondiale de l’eau, la Métropole Européenne de Lille a procédé à la pose de la toute première sonde acoustique nouvelle génération sur son réseau d’eau potable à Lille. Alain Bézirard, vice-président en charge de la politique de l’eau et de l’assainissement a ainsi annoncé que 5 000 sondes seront déployées sur le territoire métropolitain pendant 18 mois dans le cadre d’une politique inédite en Europe. Elles permettront d’écouter, de détecter les fuites pour réparer et générer une économie de 20 millions de m3 sur 10 ans, l’équivalent de 8 000 piscines olympiques.

5 000 sondes pour écouter et détecter rapidement les fuites sur le réseau

La Métropole dispose d'un vaste réseau d'eau potable de plus de 4 300 km. Ce réseau souterrain n’est pas visible et il est soumis à diverses pressions, notamment les vibrations des véhicules, les mouvements de terrain et les variations climatiques.

Dans le cadre de son nouveau contrat de concession pour le service public de l'eau potable, la Métropole déploie pendant 18 mois de nouveaux capteurs acoustiques plus performants, tout en augmentant leur nombre de manière significative. À terme, il y en aura ainsi cinq fois plus qu'auparavant. Ces capteurs de dernière génération surveilleront 50 % du réseau, soit 2 500 km de canalisations, là où les probabilités de fuites sont les plus importantes. En enregistrant leurs vibrations, ils peuvent en effet localiser les fuites dans un rayon de 250 mètres. Ils permettront ainsi de les détecter plus précisément.

Ces nouveaux capteurs représenteront ainsi un atout majeur pour les équipes de recherche de fuites d’iléo. Les techniciens de terrain que l’on appelle les « oreilles d’or » seront indispensables pour localiser au mètre près la réparation à effectuer.

Cette initiative devrait permettre à la Métropole d'économiser 20 millions de m3 au cours des 10 prochaines années. En plus de l'aspect économique, il est crucial que le service public métropolitain montre l'exemple en matière de gestion de l'eau, afin d'encourager les usagers à contrôler leur consommation et leur facture d'eau.

65 millions de m3, soit une année économisée sur 10 ans

Pour répondre aux ambitions de la MEL et mettre en œuvre une politique de l’eau inédite en Europe, iléo va déployer un plan d’actions ambitieux pour poursuivre l’amélioration du rendement du réseau et accompagner tous les usagers à maîtriser leur consommation et donc leur facture d’eau.

Ainsi, en plus de l’installation de 5 000 sondes et capteurs pour favoriser une grande réactivité dans la détection et la réparation des fuites, la MEL a fixé au sein de son contrat avec iléo des objectifs particulièrement innovants et notamment :

  • Le déploiement du télé-relevé des compteurs en 4 ans afin d’offrir à tous les usagers une « alerte fuite » après 48h d’écoulement permanent et un « coach conso » pour aider au pilotage des consommations sur des applications connectées.
  • La distribution de 500 000 kits hydro-économes pour accompagner, également en 4 ans, tous les usagers domestiques vers les éco gestes et améliorer leurs usages à l’eau.

Les déploiements de ces deux dispositifs démarreront mi 2024. Le service de presse reviendra vers vous pour préciser le calendrier inhérent et vous convier à une séquence inaugurale.

En plus, iléo met en place un accompagnement des usagers dits « grands consommateurs » que sont les bailleurs, syndics de copropriété, entreprises et collectivités avec la mise en place de 1 200 contrats de sobriété hydrique dont l’objectif est de réaliser jusqu’à 15 % d’économies d’eau sur les consommations dites sanitaires.

Ce plan d’action marque une rupture sans précédent en définissant comme priorité la lutte contre les fuites et la mobilisation de tous les usagers pour les économies d’eau. Il est totalement en phase et dépasse même les ambitions du Plan eau national. Il permettra de répondre aux défis de la préservation de la ressource dans un contexte de changement climatique et de développement durable de la Métropole.

« Depuis 2017, la recharge des nappes alimen­tant la MEL accuse une baisse de 20 %, entraînant une tension entre les besoins et les ressources. Cet hiver exceptionnellement pluvieux a permis une recharge des ressources qui n’avait plus été observée depuis une dizaine d’années. Pour autant, la principale nappe, celle de la craie du sud de Lille, n’est revenue à cette heure qu’à un niveau moyen alors que la MEL a, en même temps, diminuer ces prélèvements sur cette ressource de plus de 20%. Face à ces phéno­mènes récurrents, des arrêtés sécheresse ont été pris par le Préfet du Nord tous les ans depuis 2017. Et nous devons nous préparer à faire face à de nouvelles séries de canicules et de sécheresses dans les années à venir. Dans ce contexte, la Métropole a fait des économies d’eau sa priorité afin de réduire les prélèvements au sein de nappes souterraines fragilisées par l’accélération des effets du changement climatique. » Alain Bézirard, Vice-Président en charge de l’eau et de l’assainissement.


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